À Marseille, dans le tumulte des quartiers nord, la mosquée des Bleuets, emblématique pour beaucoup, se retrouve de nouveau sous le feu des projecteurs, mais pas pour ses apéros ou ses tajines. En 2025, cette institution culturelle marseillaise vit un vrai bras de fer avec les autorités, à commencer par la préfecture des Bouches-du-Rhône. Après une première tentative avortée en septembre 2024 de fermeture administrative pour des accusations de « provocation à la haine », l’histoire recommence avec un nouveau courrier pour mise en conformité, plaçant la mosquée sous tension. L’imam, Smaïn Bendjilali, homme controversé mais reconnu, affiche une détermination à toute épreuve : il se dit prêt à défendre non seulement sa mosquée mais aussi le droit au libre exercice du culte musulman à Marseille, dans une bataille aussi juridique que politique. Sur fond de dialogues interreligieux à Marseille, de solidarité marseillaise et de convictions à fleur de peau, cette affaire, loin d’être un simple fait divers, soulève des questions cruciales sur l’Islam de France, la place des communautés et la fraternité marseillaise.
Le défi juridique et politique autour de la fermeture de la Mosquée des Bleuets à Marseille
Depuis plusieurs années, la Mosquée des Bleuets est plus qu’un lieu de culte : elle est un pilier de l’Association culturelle marseillaise et un symbole de solidarité Marseille entre fidèles et riverains. Mais 2024 a été une année charnière avec un premier épisode de fermeture administrative suspendue, une histoire qui rebondit en 2025. Voici la situation décryptée :
- Procédure en suspens : La préfecture a adressé une nouvelle notification d’engagement de procédure contradictoire, avec un délai de dix jours pour la mise en conformité.
- Arguments des autorités : Accusations de discours incitant à la haine, à la violence et à la discrimination, fondées majoritairement sur des publications sur les réseaux sociaux, anciennes d’un an ou plus.
- Position de l’imam et de ses avocats : Un acharnement politique dénoncé, absence d’éléments concrets provenant des prêches, refus de débats théologiques avec l’État, volonté de contester toute décision devant le tribunal administratif.
Comment la loi encadre-t-elle la fermeture de lieux de culte en France ?
En France, les fermetures administratives de lieux de culte sont rares et concernent principalement des situations où il y a des preuves tangibles d’incitation à la violence ou à la discrimination. La procédure dite « contradictoire » permet aux responsables d’un lieu de se défendre avant toute décision ferme. La mosquée des Bleuets illustre bien cette tension entre la sécurité publique encouragée par les autorités et le respect du culte musulman Marseille traditionnel.
- Notification par la préfecture et délai pour rectifier les dysfonctionnements.
- Possibilité d’appel devant le tribunal administratif.
- Suspension possible de la fermeture si la procédure est contestée efficacement.
L’imam Smaïn Bendjilali face à l’accusation : un leader prêt au bras de fer
Au cœur du débat, Smaïn Bendjilali, imam de la Mosquée des Bleuets, ne fait pas dans la dentelle. Malgré sa condamnation pour « apologie du terrorisme » en première instance, une décision contestée en appel, il revendique haut et fort son droit à la parole et à l’expression de la solidarité Marseille envers le peuple palestinien, un sujet particulièrement sensible. Le religieux insiste également sur son diplôme de laïcité obtenu, gage selon lui d’une compréhension équilibrée des lois françaises et des enjeux du vivre-ensemble.
- Attitude ferme : Prêt à un vrai bras de fer, il souhaite continuer ses prêches, autorisés par un juge malgré les réquisitions contraires.
- Défense des valeurs : Rejet de la stigmatisation collective, refus de fermeture qui pénaliserait toute une communauté.
- Liberté d’expression : Revendication du droit à exprimer ses opinions, même critiques, sans être assimilé à une menace.
Un combat pour l’Islam de France et la fraternité marseillaise
Cet épisode résonne au-delà des murs de la mosquée par son impact sur la communauté musulmane locale et plus largement l’Islam de France. L’Union des Mosquées de France et Marseille Espérance, deux acteurs majeurs, observent avec attention. Ce bras de fer met en lumière la nécessité des dialogues interreligieux Marseille et de la solidarité marseillaise dans un contexte souvent polarisé.
- La défense d’un culte musulman Marseille respectueux des lois françaises.
- Le rôle des associations culturelles marseillaises dans la médiation et le dialogue.
- La place cruciale de la fraternité marseillaise pour apaiser les tensions communautaires.
Mobilisations locales et impacts sur le quartier des Bleuets
Face à la menace de fermeture, les fidèles, citoyens du quartier, élus et militants antiracistes se sont mobilisés. Au-delà de la défense d’un lieu de culte, c’est la solidarité Marseille qui s’exprime, une preuve vivante d’attachement au vivre-ensemble.
Acteurs | Actions | Objectifs |
---|---|---|
Fidèles et riverains | Manifestations, rassemblements, témoignages | Maintenir la mosquée ouverte, préserver le lien social |
Élus de gauche (LFI, EELV) | Communication publique, soutien politique | Dénoncer l’acharnement, défendre la liberté religieuse |
Militants antiracistes | Campagnes de sensibilisation, mobilisation via réseaux sociaux | Combattre les discriminations, promouvoir la fraternité marseillaise |
La Mosquée des Bleuets continue ainsi de jouer un rôle central dans le quartier, non seulement comme lieu de culte, mais aussi comme un espace de dialogue et d’échanges interculturels.
Des ressources pour mieux comprendre les enjeux actuels autour de la Mosquée des Bleuets
Pour ceux qui souhaitent creuser le sujet et comprendre les subtilités de cette affaire, plusieurs ressources sont disponibles :
- Signification des chiffres et symbolismes – éclairage culturel et sociétal.
- Analyse des interventions publiques et discours – contexte politique et religieux.
- Documents officiels sur la législation des lieux de culte.
- Publications de l’Union des Mosquées de France sur la dynamique intercommunautaire.
- Initiatives de Marseille Espérance en faveur du dialogue interreligieux Marseille.
Tableau récapitulatif des acteurs et enjeux
Acteurs | Position | Objectifs | Moyens |
---|---|---|---|
Imam Smaïn Bendjilali | Défenseur actif | Maintien du culte, défense de la liberté d’expression | Recours juridique, communication avec les fidèles |
Préfecture des Bouches-du-Rhône | Opposant | Fermeture administrative pour raisons de sécurité | Procédure contradictoire, notification officielle |
Fidèles et communauté locale | Soutien | Sauvegarde du lieu de culte et lien social | Manifestations, mobilisation citoyenne |
Élus et militants | Alliés | Soutien politique et défense des libertés | Actions publiques, campagnes médias |
Cette situation illustre parfaitement les tensions actuelles autour du culte musulman Marseille, les exigences de laïcité et les défis du vivre-ensemble dans une ville multiculturelle comme Marseille.
Questions fréquentes sur la Mosquée des Bleuets et son contexte
- Pourquoi la mosquée des Bleuets est-elle menacée de fermeture ?
La préfecture invoque des discours incitant à la haine et à la violence, principalement basés sur des publications anciennes et une interprétation polémique de certains textes religieux. - Que signifie la procédure contradictoire engagée ?
C’est un mécanisme qui donne un délai aux responsables pour apporter leur défense avant qu’une décision administrative soit prise. - Quel est le rôle de l’imam dans cette affaire ?
L’imam Smaïn Bendjilali est à la fois la figure centrale de la mosquée et le porte-voix de la contestation contre la fermeture. - Comment la communauté locale réagit-elle ?
Les fidèles, riverains, ainsi que des élus et militants, se mobilisent pour défendre le lieu et promouvoir la fraternité marseillaise. - Quelles sont les implications pour l’Islam de France ?
Cette affaire souligne le délicat équilibre entre la liberté religieuse, la sécurité publique et la lutte contre les discriminations au sein de la communauté musulmane.